La Libye vit en ce moment dans la tourmente politique qui peut avoir des conséquences indésirables pour l’avenir et la stabilité du peuple libyen dans son ensemble. Ceci est causé par l’état de l’impasse imposée par l’intransigeance des partis politiques hostiles à l’idée de pluralisme, de diversité et d’égalité au sein de la société libyenne. Tout indique que l’Amazighité, et sans le dire, est la composante la plus visée par cette ce fait accompli que ces politicards haineux veulent imposer à la Libye de l’après Kedhafi.

 

Pourtant personne ne peut nier aujourd’hui que les Amazighs, qu’on veut à tout prix éloigner de la décision politique et de la rédaction de la prochaine constitution, étaient les premiers à faire tomber l’une des dictatures les plus féroces au monde et ce pendant 42 années (1969-2011). Inutile de rappeler qu’ils étaient les premiers à atteindre le palais Bab Elaziziya au moment où les autres composantes de la population Libyenne étaient sur le point de se rendre.

L’histoire de la région d’Afrique du Nord nous renseignent sur énormément de faits ou de modèles semblables au sort des Amazighs présentement en Libye. N’est-ce pas les Amazighs ont toujours été au-devant de la scène et aux premiers rangs dans les combats livrés à travers les temps, et que les autres attendaient derrière en opportunistes pour ensuite s’accaparer du butin et de la gouvernance. Ceci en utilisant toutes les variétés de l’hypocrisie, de la méchanceté et de la tromperie et la rupture des clauses préalables. Les Amazighs se verraient par la suite devenir, malgré eux, des soldats protégeant leurs maitres tout en servant leurs intérêts. L’une des stations importantes de l’histoire malheureuse des Amazighs est la conquête d’une grande partie du territoire de la péninsule Ibérique, l’Andalousie, pour devenir ensuite seulement des soldats exécutant les ordres de leur chefs Omeyades tout en gardant leurs palais. J’invite les lecteurs à méditer sur l’histoire de Tarik At Ziyad et Musa Ibn Nusseyr.

Uns autre station historique concerne les Amazghs du Maroc, qui une fois combattus avec courage le colon français, se sont mis à l’écart avec une nativité déconcertante pour laisser place aux autres qui allaient dicter l’orbite idéologique de leur future royaume. Lequel rendu indépendant des français mais donné sur un plateau d’argent aux Arabo-Andalous, qui avaient pour seule mission de renforcer l’arabo-islamisme tout en effaçant toute trace Amazigh du peuple marocain.

La troisième station concerne les Amazighs d’Algérie, plus particulièrement les Kabyles et les Chawis, qui ont suivis leurs nombreux et valeureux leaders (Amirouche, Abane, Krim, Benboulaid, Zirout, Haous, Didouche, …) en quête de l’indépendance acquise avec brio. Mais au final pour se retrouver en 1962 entre les gueules des loups Boumedienne, Boumedienne et Benbella pour ne citer que ces trois B, lesquels ont peint l’Algérie aux couleurs arabo-islamo-baathistes pour reprendre du regretté Matoub Lounes.

Faut-il signaler que ce qu’étaient les soldats Amazighs au service de leurs maitres Arabes au moyen âge, du temps de l’Andalousie, sont devenus dans les temps modernes les Ministres et premiers ministres Amazighs du Maroc et d’Algérie au service de leurs maitres arabes-Andalous-islamo-baathistes, à l’instar des Belaid Abdesslam, Benkiran, Ouyahia, Benflis, Dris Jettou, Khalida Toumi, Amara Benyounes, …

Tout indique qu’en Libye actuelle, la manouvre qui consiste à placer récemment un Amazigh de Zwara, Nuri Busehmin, à la tête du Congrès National Général, le parlement Libyen, suit la même trajectoire que celle suivi par l’ex-premier ministre Kabyle Ahmed Ouyahia, utilisé par son maitre Bouteflika pour mettre fin au mouvement citoyen des Archs en 2004. Dans le même ordre de ruse Arabo-Islamique, le président intérimaire de la Libye, Nuri Busehmin, n’est-il pas envoyé pour faire passer la prochaine constitution libyenne sans tamazight comme langue officielle. Au vue de l’accélération des derniers évènements en Libye, tout le laisse croire.

Jusqu’à quand nous, les Amazighs, prendrons notre destin entre nos mains. Espérant que les Amazighs de Libye montreront le chemin de la liberté et mettrons ainsi fin à cet esclavagisme arabo-islamo-andalous-baathiste qui n’a que trop durer. Personnellement j’y crois, si nous seront tous derrière nos frères Amazighs de Libye.

Belkacem Aider 

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