bouteflika degage

Tout est dit sur cette pancarte qui suffit à exprimer toute la douleur des malades atteints d’un cancer et qui n’ont d’autre choix que d’attendre dans une souffrance partagée avec leurs parents et leurs proches, la fin d’un cauchemar.

Hélas, c’est comme cela que ça se passe dans ce pays où on va vers l’achèvement des malades pour mettre fin à leur agonie. Lorsqu’une séance de radiothérapie est rendue impossible dans les milieux hospitaliers qu’ils soient publics ou privés, alors que l’Algérie construit sa mosquée qui sera équipée d’un minaret de 300 mètres de hauteur, le tout sur un terrain de 20 hectares dominant la baie d’Alger, on est en droit de se demander si c’est la « roqya » qui sera bientôt dispensée comme soins palliatifs aux malades graves.

Je ne trouve pas les mots pour dire toute ma révolte face à une conjoncture qui me touche de trop près et qui touche encore plus ces combatifs de la santé qui sont confrontés aux malades  auxquels ils ne peuvent rien faire. A ma question à un professeur des maladies infectieuses sur cette indigence des soins, il me répondit que c’est politique. A l’heure de la médecine de pointe au service du patient sous d’autres cieux, nos hôpitaux ressemblent à des mouroirs.

S’il faut rendre un hommage, il doit aller à ces professeurs qui n’ont pas choisi l’exil, et s’ils sont restés ici, c’est pour partager la souffrance de leurs patients qui n’ont pas les moyens des soins à l’étranger. Ces éminents spécialistes, désarmés et impuissants face à l’incurie de nos gestionnaires, accompagnent leurs patients jusqu’au bout de leur délivrance. Je confirme les propos du Pr Bouzid pour avoir connu, moi-même, ce genre de situation. Voir la vidéo : cliquer ici.

Ce qui s’est passé récemment dans mon entourage et qui se passe encore en ce moment, ne fait que remuer le couteau dans la plaie. Lorsqu’un professeur oncologue, pour toute réponse à un proche qui, lui-même est un médecin atteint d’un cancer et qui le sollicitait pour une radiothérapie, lui présente le registre des rendez-vous et lui demande s’il peut rayer quelqu’un de la liste et prendre sa place, Je crois qu’il n’y a pas lieu d’en rajouter à ce tableau noir.

Bien évidemment, ce médecin-urgentiste exerçant dans une unité de la fonction publique, sait que son rôle est de sauver les  gens envers tout et contre tout. Il sait ce que vaut le serment d’Hippocrate pour prendre son courage à deux mains et continuer à soigner les malades en attendant le visa d’entrée en France pour se prendre en charge.

En dépit de l’amer constat, ce dernier se prépare à se rendre en France, non sans peine car cela suppose des contraintes : visa et ses justificatifs, frais de voyage et de séjour sans compter la facture salée qu’il devra régler au final. Que dire de ces laissés-pour-compte qui n’ont pas les moyens d’aller à l’étranger pour y recevoir des soins ? Et que dire de ces seigneurs ayant usurpé leurs titres, qui s’embarquent  illico vers l’étranger pour un simple bobo ? J’en suis écœuré !

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